1. |
Mattmark
04:25
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Il faisait bon ce jour-là
Fin d’été à la montagne
À l’ombre des parois
On devine les cabanes
D’ouvriers minuscules
Une puissante et courte plainte
17 heure et 15 minute
Mattmark 30 août 65
Il y a eu le bruit sourd
D’un pan qui flanche
Un craquement de glace
Une coulée de lave blanche
La grande Peur dans la montagne
Ramuz pour les lombards
Le pays de cocagne
Et les années Schwarzenbach
Ils ont levé les yeux
Glacés de savoir déjà
Que l’ogre en avait après eux
Il projetait sa langue vers le bas
17 heure 15 et 30 secondes
Les cabanes ont disparu
Plus un seul bruit à la ronde
Mattmark a eu son tribut
Le bruit sourd
D’un pan qui flanche
Un craquement de glace
Une coulée de lave blanche
La grande Peur dans la montagne
Ramuz pour les lombards
Le pays de cocagne
Et les années Schwarzenbach
La grande Peur dans la montagne
Ramuz pour les lombards
Le pays de cocagne
Les années Schwarzenbach
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2. |
Ma Vie sur Fond Vert
03:18
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Moi les pieds dans le sable
Moi le nez dans un punch
Du homard sur la table
Aux couleurs de ma tronche
Moi devant la mer le soleil rasant
Derrière moi l’infini et moi devant
Moi du haut de la montagne
Du fond de la fosse
Du bord d’un volcan
Tazieff précoce
Moi quelque part
Faisant quelque chose
Moi entrant dans un bar
Pour écrire de la prose
Et je m’y décris
Seul au milieu d’un désert
Je n’échangerai jamais ma vie
Ma vie sur fond vert
Plus tard en litote
Au milieu de la boite
Humble sous les spots
Danseur-acrobate
Moi en feu
Épicentre de la piste
Étincelant dans les yeux
De ces filles sur ma liste
Qui s’allonge au gré
De vagues déferlantes
Secousses et déhanchés
Du cuir à la plante
Je lève les bras
Pour implorer la nuit
Les remets à bas
Ma liste s’est enfuie
Et je me dirige
Vers un dernier verre
Prolonger un instant ma nuit…
Sur fond vert
Moi au fond du bac
Le rouge en plastique
L’existence en vrac
Lendemain chaotique
Puis moi au repos
Devant les clichés
De moi en photo
Lisses et léchées
Et je m’y ressens
Particule d’univers
La seule et l’unique
Ma vie sur fond vert
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3. |
Stand Back
04:01
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Quelle époque formidable
Au plus vif de sa science
Possibles les plus belles fables
Anachronisme des distances
On a dompté le ciel
Chevauché l’azur
Déployé nos ailes
Volé d’un blanc pur
Je n’en vois que le trait
Dans l’écran du dossier
De mon voisin de devant
Anonyme proximité
Quand je penche la tête à droite
Elle butte contre le hublot
J’émerge de mon sommeil
Cotonneux comme dans des flots
Stand back behind the red line
Des sillons de laine rouge
Flottent dans le vide
Matin de feu en suspension
Un fil de sang encore humide
Et comme pour rappeler
Qu’en dessous il y a la Terre
Des pixels fixent le relief
Portail vers la matière
Soudain je reconnais
Parmi les noms à la surface
Cinq lettres en capitales
Les silences de Damas
Stand back
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4. |
Triade Malheureuse
03:30
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Un genou qui craque
Sous une nappe plissée
Des corps à la Braque
Les flingues qui c’est ?
S’estompent les cris, c’est
Le crissement des pneus
Sur l’asphalte lissé
Qui calme le feu
China Town
Cris dans la nuit
Break down
Un salon retentit
China Town
Silence dans la nuit
Break down break down
Le dragon reprend vie
Il se relève hagard
Vulnérable, impavide
Et se compte d’un regard
Quelqu’un a raté sa cible
Porcelaine en morceaux
Tables renversées
Se mêlent en monceaux
Aux innocents émoussés
China Town
Sirène dans la nuit
Knock-down
Un gong retentit
China Town
Feux bleus dans la nuit
Knock down, knock down
Reprise de minuit
Les hommes se dérobent
Démarche pressée
Derrière débordent
Les soies disloquées
Des ombres sur le mur
De vengeance imparable
Cartilage en peinture
Au scalpel implacable…
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5. |
Fenêtre...
01:16
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6. |
...Sur Tour
03:08
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Une fenêtre s’ouvre
Sur la façade vis-à-vis
Les glaces se découvrent
Vers le haut à l’infini
Jeff y aurait vu
Une histoire à chaque étage
Des amours déçus
Une danseuse un peu volage
Mais il n’y a que l’échec
De saisir le soleil
Resplendissant et sec
Dans l’éclat d’un gratte-ciel
Fenêtre sur Tour
Portrait partiel
Fenêtre sur Tour
Au pluriel, au pluriel
On perçoit à l’intérieur
Des ombres en filigrane
Filiformes faibles en grammes
Des Lisa sans états d’âme
Alors l’image se retourne
Les portraits se font face
Le regard se détourne
Dans une légère grimace
Mais il n’y a que l’échec
De saisir le soleil
Resplendissant et sec
Dans l’éclat d’un gratte-ciel
Alors l’image se retourne
Les portraits se font face
Le regard se détourne
Dans une légère grimace
L’image se contourne
Le portrait se déplace
Le visage se retourne
Là où demeure l’espace
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7. |
Idées Noires
02:36
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L’eau d’habitude si bleue stagne, sombre amarrée à la berge. A marée basse je gamberge au petit matin de marée noire.
Noire, noire, noire comme mes idées
Elles coulent dans le dos, sueurs glaçantes contre la colonne cérébrale. Les flots amènent les flots. Noirs, eux aussi noirs, noirs, noirs comme cette journée
Noir, noir comme mes idées
Noir, noir comme cette journée
Noir, noir comme la marée
Noir, noir comme les eaux
Soif, soif de renouveau
À l’Amoco Cadiz
À l’Amoco, à l’Amoco Cadiz
À l’Amoco au calice, je bois à l’Amoco Cadiz
À l’Amoco Cadiz, à l’Amoco au calice
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8. |
Retour aux Sources
02:38
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Ah le retour aux sources dans son écrin originel
D’amadou et de mousse sa nature au naturel
Vivre chaque seconde comme un réveil des sens
Une inspiration féconde un murmure de pleine conscience
Ah le retour aux sources à la nature sans fard
Minuit dans la brousse dans un hummer sans phares
Figer dans les étoiles un sens à sa vie
Écraser sa gauloise et mettre feu à la prairie
Admirer avec amour la plus rare des orchidées
Retourner les alentours et continuer d’en ramasser
Ça fera un beau bouquet pour le carlin de la voisine
Il raffole de ce qui est violet elle aime bien ce qui est subtil
L’attendrir tendrement avec de tendres attendrissements
Conquérir conquérant son cœur errant c’est cohérent
Débouler dans sa vie l’emmener à la plage
Rentrer transis par la rue de la décharge
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9. |
Faux Feu Follet
01:28
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Ainsi se fait qu’à l’échafaud
Se voient l’info et ses tifos
La foule de fous avec sa faux
Forme un filin fait d’un fil, un
« Défaut vilain » fit le bourreau
Phobe de Foucault et fin trouffion
Fini en fût mais peu futé
Devant le refus de le flouter
Faut frapper fort pour foutre les foies
Faire fi du fond foncer tout droit
Quitte à truffer sa fougue de fausses
Infographies sans foi ni loi
Vil effort que d’enfumer
Le vrai du faux le trait forcé
Feindre triomphe, fendre les failles
Fondre malin sur l’info, tiens
« Faut pas faillir » dit le bourreau
« À férocement fouetter les faux
Défenseurs des idéaux
Qui fige et fixent les futiles maux »
Le fouet sorti des fouilles
Fit moins de raffut qu’un chat fluet
Le bourreau sans finir
Fila fissa sous les fous-rires
Le fouet était factice
Faux filou frangin du vice
Quant au bourreau il était vrai
Sous ses airs de feu follet
Il fut frappé de l’infamie
Fusa féroce chez ses amis
Pour diffamer la foule modèle
Porter la foi chez ses fidèles
Fidèle à lui-même il poursuivi
À jeter l’opprobre sur ses ennemis
Mais ceci est une autre histoire
Pour un autre comptoir !
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Todos Destinos Romont, Switzerland
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